Pourquoi je n’ai pas une grande confiance sur le contenu des rapports du GIEC et sur ses prévisions d’avenir.
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Avant-propos.
Voilà, l’été se termine et j’espère qu’il aura été aussi beau pour vous que pour moi. Ces deux mois furent l’occasion de partager de très beaux instants avec les enfants, petits-enfants, cousins, neveux et amis, à des moments et en des lieux différents. Merci à toutes et à tous pour cela.
Maintenant, il me faut retourner à des choses moins agréables et reprendre les discussions sur les problèmes qui me préoccupent tant.
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Dans ce blog j’aimerais vous expliquer ma méfiance envers la validité des prévisions du GIEC. Bien sûr, je n’ai pas la prétention de dire ce qui est juste et ce qui est faux. Par contre, je m’arroge le droit de dire ce qui me trouble, en tant que biophysicien, dans la thèse soutenue par le GIEC, ainsi que dans sa méthode d’imposer ses vues, de laisser peu de place à d’autres approches et de l’ingérence politique dans ses prévisions.
- Les gouvernements, commanditaires du GIEC, ont réussi à créer un consensus sur la cause des changements climatiques. Ces mêmes gouvernements ont décidés que la thèse du GIEC, ne se discutait plus. Parce que le CO2 est un gaz à effet de serre, les scientifiques du GIEC, qui sont les représentants de la science officielle en matière de climat, lui attribuent l’entière responsabilité des changements climatiques observés ces dernières décennies. Ceci est répété encore et encore sur tous les médias, dans toutes les écoles et universités, de sorte que c’est ressenti comme une vérité absolue. Quiconque la contesterait lui serait attribué la peu enviable étiquette de dangereux négationniste. Ce faisant, la science officielle rejette sans vergogne le principe même de la Science comme quoi la certitude, la vérité n’existe pas. Karl Popper1 dit qu’une théorie valable est une théorie qui a résisté jusqu’à date à toutes les tentatives de réfutation. La science officielle, guidée par des considérations politico-économique, fait de sorte que ces tentatives n’aient pas lieu. C’est une grosse entorse aux principes fondamentaux de la Science.
- Le GIEC a été mandaté par l’ONU pour comprendre et expliquer les raisons des changements climatiques observés dans les années 80 et de proposer des solutions pour réguler le climat. Cette institution, dites scientifiques, n’a pas cru bon de commencer sa mission en faisant une étude exhaustive sur les différentes causes qui pourraient influencer le climat (voir annexe C de mon livre). Dès le départ, elle a postulé que le réchauffement climatique est dû à une augmentation du taux des gaz à effet de serre anthropiques dans l’atmosphère. À mes yeux, c’est soit une grave négligence scientifique, soit que cette institution savait à l’avance ce qu’elle devait démontrer.
- Si, malgré mes soupçons, il n’y a pas eu préméditation sur la cause du réchauffement, je m’étonne qu’il semble échapper au GIEC que dans un système aussi complexe que la Nature, il est audacieux de relier un effet donné (par exemple l’augmentation de la température moyenne à la surface de la Terre) à une seule cause (par exemple l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère). D’une manière générale, un changement observé dans notre environnement peut avoir plusieurs causes et, inversement, une cause observable peut avoir plusieurs effets qui, à leur tour, peuvent devenir la cause d’autres effets. C’est le propre d’un système complexe comme la biosphère. Voir à ce sujet l’intéressant article de l’encyclopédie de l’environnement https://www.encyclopedie-environnement.org/vivant/biosphere-acteur-geologique-majeur/ . On peut aussi s’étonner que cette science officielle puisse simplifier notre atmosphère à un point tel qu’elle est prête à l’assimiler à une sorte d’étuve dotée d’un thermostat précis au dixième de degré et dont l’Homme en aurait le contrôle en agissant simplement sur la quantité de CO2 qu’il lui injecte.
- Tout le monde est d’accord que les molécules dites à effet de serre tournent ou vibrent lorsqu’elles sont soumises à certaines longueurs d’onde se situant dans l’infrarouge. Il faut savoir que l’effet de ce phénomène sur l’élévation de la température à la surface du globe ne se mesure pas directement. Seule l’élévation de la température est mesurée plus ou moins directement (voir blog du 13/11/22). La contribution de l’effet de serre sur le réchauffement est alors issue du postulat formulé par le GIEC qui affirme que l’élévation de la température mesurée ne peut s’expliquer que par ce phénomène. Toute autre cause possible est systématiquement écartée et, plus encore, contrairement à la pratique scientifique, ce postulat ne doit pas être questionné.
- Plusieurs physiciens de renom pensent que la théorie des gaz à effet de serre développée par le GIEC viole le deuxième principe de la thermodynamique. Si cela se confirme, à moins que la science officielle ne s’oppose à tous travaux de réfutation, la théorie du réchauffement climatique causé par le CO2 et autres gaz à effet de serre, pourrait bien être réfutée.
- La notion de température moyenne de la Terre, sa signification physique et la manière dont elle a été déterminée (voir blog du 13/11/22) non seulement ne fait pas l’unanimité2,3 dans le monde scientifique, mais me trouble d’autant plus que mes profs de physique m’ont appris que les températures ne peuvent pas s’ajouter, seules les énergies thermiques le peuvent. Alors expliquez-moi !
- En accusant les gaz à effet de serre comme étant les seules responsables des changements climatiques, cette science a basé toute sa théorie sur le forçage radiatif supposé induit4 par ces gaz. C’est une vision probablement un peu simpliste de la complexité de l’atmosphère. Dans cette théorie, il est admis que dans une atmosphère stable, l’énergie radiative reçue par le rayonnement solaire doit être le même que l’énergie radiative émise par la surface de la Terre sous forme de rayonnement infrarouge. Les gaz à effet de serre sont supposés réémettre une partie de cette énergie vers la Terre. Dès lors, si le taux de ces gaz augmente, alors la température terrestre devrait augmenter du même coup. Ce supplément de puissance calorifique par unité de surface est, ce que les climatologues appellent le forçage radiatif5. Il s’exprime en W/m2. Là encore, la puissance calorifique de ce forçage radiatif ne se mesure pas directement, elle se calcule. Les théoriciens du GIEC utilisent pour cela les formules de Planck et de Stefan-Boltzmann6,7, bien que ces dernières ne puissent s’appliquer directement à la biosphère (qui n’est pas un corps noir). Ces formules sont alors modifiées par des coefficients de correction ou des algorithmes qui, à nouveau, ne font pas l’unanimité parmi les scientifiques. L’autre très grande simplification dans ces calculs est l’utilisation de la température moyenne à la surface de la Terre évaluée à environ 15°C, sachant qu’à tout moment, la température le long d’un méridien peut facilement varier de plus 50 à moins 50 °C. Ce faisant, cette science fait l’hypothèse, osée à mes yeux, que la somme des énergies émises par radiation infrarouge, de surfaces physiquement non-identiques (forêts, mers, champs, villes, etc.,) ayant des températures très différentes, soit la même que celle d’une surface totale équivalente de nature homogène ayant une température égale à la température moyenne de toutes les surfaces.
- Les responsables du GIEC ne semblent pas avoir envisagé la possibilité qu’un forçage radiatif pourrait aussi venir d’autres causes que celui provoqué par les gaz à effet de serre. Parmi ces causes, il y a celles des nuages ou, comme expliqué dans mon blog du 27/11/22, par une diminution de la complexité de la biosphère.
- Une corrélation entre deux grandeurs (par exemple le taux de CO2 dans l’atmosphère et la température à la surface de la Terre) ne permet pas de relier sans autres un effet à une cause. L’explication du bilan radiatif du CO2 n’est pas une explication suffisante pour prouver que le taux de CO2 dans l’atmosphère est bien la cause du réchauffement atmosphérique. Par exemple, s’il existait une autre cause du réchauffement de l’atmosphère, le taux de CO2 atmosphérique augmenterait aussi par l’effet de dégazage du CO2 contenu dans les océans. Des travaux scientifiques sérieux ont mis en évidence que l’augmentation du taux de CO2 dans l’atmosphère fait suite à une élévation de température de cette dernière8. Si cette observation devait être confirmée, alors l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère serait l’effet et non la cause du réchauffement climatique. C’est de première importance dans la recherche de la lutte contre ce réchauffement. Pourquoi n’y a-t-il pas plus de travaux, ni de débats à ce sujet au sein du GIEC et dans les médias ?
- La science officielle ne donne pas d’explications satisfaisantes du pourquoi une très faible variation de la composition chimique de l’atmosphère (moins de 0,02 %) puisse mettre notre planète en danger. (Voir le chapitre 4 de mon livre). D’autre part, il n’y a pas que la concentration de CO2 qui augmente, la concentration de vapeur d’eau dans l’atmosphère augmente aussi9. Comme la vapeur d’eau est également un gaz à effet de serre, dont la concentration peut être grosso-modo 10 à 100 fois plus importante que celle du CO2, la vapeur d’eau devrait jouer un rôle probablement tout aussi important que le CO2, si ce n’est plus, sur la température globale à la surface de la Terre. Mais de nouveau, l’augmentation du taux de vapeur d’eau, tout comme celui du CO2, ne sont peut-être que les effets et non la cause d’une augmentation de la température, cause que le GIEC ne semble pas avoir recherché comme nous aurions pu l’espérer.
- Je reproche une fois de plus à cette institution de considérer notre biosphère comme un système cartésien, mécanique, non complexe, composé d’éléments indépendants10. Ce faisant, elle sépare ce qui est uni dans la Nature. Elle feint d’ignorer que dans la biosphère et dans son atmosphère au sein de laquelle se déroulent les phénomènes climatiques correspondent à des systèmes hyper complexes de type chaotique, bien éloigné du modèle simpliste utilisé par la science officielle. Dans un système hyper complexe de type chaotique, un tout petit changement d’un ou deux de ses paramètres peut entraîner des grands changements quelque part dans le système (voir blog du 14/05/23). Un système complexe n’est pas modélisable mathématiquement et donc ne peut prévoir des événements précis qui pourraient prendre place en un lieu et en un moment précis à la surface de la Terre. Comme le dit Judith Curry12 « De nombreux processus dans l’atmosphère et les océans sont non linéaires, ce qui signifie qu’il n’y a pas de relation simple entre la cause et l’effet. L’imprévisibilité inhérente au système climatique condamne tous les modèles météorologiques informatisés à l’échec dans un sens déterministe. Pour la météo, cette échelle de temps de prévisibilité est une question de semaine ». Il en va de même pour les prévisions climatiques.
- Pour prévenir l’avenir climatique, le GIEC a imaginé cinq scénarios dépendants de la quantité de gigatonnes de CO2 que l’humanité sera capable d’envoyer dans l’atmosphère, et cela, jusqu’en 2100. Pour cette Institution, il y a une relation directe et unique entre le taux de CO2 dans l’atmosphère et la température moyenne à la surface de la Terre pris comme indicateur unique du climat. Les prévisions conduisent à une variation de température moyenne mondiale allant de 1.5 à 5 °C en 2100. Toutefois, ces estimations sont faites à partir de modèles du forçage radiatif utilisant des mathématiques souvent contestées, une vision cartésienne de l’atmosphère, et des données peu réalistes sur les futurs flux d’énergies fossiles consommés. Ces projections devraient donc être prises avec la plus grande circonspection.
- L’ensemble des médias se font l’écho des prévisions cataclysmique venant des rapports du GIEC sans que cette dernière institution cherche à modérer le fanatisme anti CO2. Ce tapage médiatique insiste lourdement sur le fait que le réchauffement climatique est le principal danger auquel l’humanité est confrontée. Il n’insiste pas trop sur le fait de l’altération de la biodiversité, c’est-à-dire de la chaîne trophique dont notre espèce occupe la dernière et fragile place. Elle est quasi silencieuse sur le risque très important d’une diminution progressive du taux annuel d’extraction des ressources biologiques et minérales. Pourtant ce sont là des événements plus à même de conduire à la disparition de notre paradigme économico-industriel et de là, la disparition de notre civilisation. Ces deux dernières nuisances ne sont pas liées directement au réchauffement climatique. À mes yeux, toutes ces nuisances sont tous les effets d’une même cause, à savoir : l’ensemble des activités humaines passées et présentes, inhérent à notre paradigme économico-industriel. C’est du moins la thèse que je soutiens.
- La chasse aux scientifiques hérétiques qui osent critiquer les méthodes et les conclusions du GIEC rappelle (toute proportion gardée) les heures sombres du moyen-âge quand la religion d’état mettait en place l’inquisition contre les hérétiques. Les médias aiment à faire courir le bruit, qu’à part quelques dangereux « scientifiques hérétiques », tous les « vrais scientifiques » sont totalement d’accord avec la théorie présentée par le GIEC. C’est inexact et c’est normal qu’il y ait controverse11. Pourquoi ? Parce que, d’une manière générale, lorsqu’un cerveau étudie un système aussi complexe que notre biosphère, il ne peut en « voir » qu’une infime partie. Ce qu’il va prendre pour une vérité viendra du regard qu’il porte sur ce qu’il voit. Ce regard dépend de nombreux paramètres propres à ce cerveau, telle sa sensibilité, ses ambitions, ses désirs, son éducation, ses craintes, ses influences, etc. qui tous diffèrent d’un individu à l’autre. Qu’il y ait divergence de vues dans un domaine aussi vaste est donc absolument normal. Elle ne devrait pas être combattue. Au contraire, les différentes visions devraient faire l’objet de débats jusqu’à trouver un consensus provisoire. (Voir à ce sujet mon blog du 18/05/23 sur la difficulté de communiquer même avec des gens sincères et intellectuellement honnêtes). Quant à parler de « vrai scientifiques », signalons que même au sein du GIEC, des scientifiques de haut rang comme les professeurs Judith Curry12 ou Richard Lindzen13 ont désapprouvé certaines conclusions du GIEC et regrettent la mainmise des politiciens sur les travaux scientifiques.
- L’historique de la façon dont le GIEC a été formé, ainsi que son organisation interne voulue par les instances onusiennes, ne sont pas faits pour calmer mon manque de confiance envers cette institution. Nous en reparlerons dans le prochain blog.
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1 https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9futabilit%C3%A9
2 https://www.science-climat-energie.be/climat-mais-de-quelle-temperature-parle-t-on/
3 https://www.contrepoints.org/2019/08/22/351898-climat-lincroyable-saga-des-temperatures-1
4 https://fr.wikipedia.org/wiki/For%C3%A7age_radiatif
5 https://greenly.earth/fr-fr/blog/actualites-ecologie/tout-comprendre-sur-le-forcage-radiatif-en-2022
6 https://www.science-climat-energie.be/2018/04/10/forcage-radiatif-sensibilite-climatique-et-retroactions-positives/
7 https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Stefan-Boltzmann
8 https://www.researchgate.net/publication/257343053_The_phase_relation_between_atmospheric_carbon_dioxide_and_global_temperature
9 https://public.wmo.int/fr/ressources/bulletin/observer-la-vapeur-d%E2%80%99eau
10 https://philosciences.com/566-la-methode-cartesienne-et-ses-enigmes.
11 https://fr.wikipedia.org/wiki/Controverses_sur_le_r%C3%A9chauffement_climatique
12 https://fr.wikipedia.org/wiki/Judith_Curry
13 https://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Lindzen
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Interesting