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Le livre "Civilisation, biosphère & climat"

Vous êtes éco anxieux ? Vous pensez que le monde moderne va détruire la planète ? Vous êtes pessimiste au sujet de l’avenir des générations montantes ? Alors ce livre est pour vous. Il est écrit par un scientifique qui, après 20 ans de recherches, présente un regard différent sur la pensée écologique dominante traitant des problèmes auxquels l’humanité devra faire face dans un proche avenir.

Si tout n’est pas rose, l’avenir n’est ni noir, ni bouché, bien au contraire.

Pour toutes questions et/ou envie de débattre sur certains sujets en rapport avec les sujets évoqués, n’hésitez pas à me contacter ou à laisser des commentaires sur les articles de mon blog.

1) Ni la biosphère et encore moins la planète ne sont en danger, seule notre civilisation mondialisée est à risque de se déliter progressivement jusqu’à disparaître.

2) Depuis 1860, la concentration de CO2 dans l’atmosphère a augmenté d’un facteur proche de 1,5 correspondant à un changement inférieur à 0,02% de la composition chimique de l’atmosphère. Dans le même temps, la population mondiale a augmenté d’un facteur d’environ 7 et ses activités physiques cumulées ont grossi d’un facteur estimé à plusieurs centaines de fois. L’ensemble de ces activités humaines a modifié de nombreuses manières la biosphère.

3) Parceque dans la Nature tout est lié, si la biosphère change, le climat change et vice-versa. La biosphère change à cause de la somme des activités humaines passées et présentes soutenues par n’importe quelle sorte d’énergie exogène. Ainsi, supprimer une forme d’énergie pour la remplacer par d’autres n’a aucun intérêt écologique. Dès lors, l’Accord de Paris ne contrôle pas la transition écologique, mais plutôt la transition industrielle.

4) La théorie des rendements décroissants et les prévisions des géologues spécialistes en énergie fossile s’accordent à dire que le taux mondial d’extraction de l’ensemble de cette source d’énergie (pétrole, gaz et charbon) devrait décroitre dans un avenir très proche. Pour maintenir le développement et le fonctionnement de notre civilisation, cette perte devra être compensée par d’autres sources d’énergies. Nous tombons alors dans le dilemme suivant : Si, pour une raison ou une autre, le flux mondial d’énergie devait décroitre sensiblement et durablement, alors notre civilisation s’autodétruirait. Si, au contraire, l’industrie mondiale était capable d’assurer la croissance permanente des flux d’énergies nécessaires au fonctionnement de notre civilisation, cette dernière s’autodétruirait aussi par l’altération de la biosphère et du climat jusqu’au point où ces derniers deviendront incompatibles avec le fonctionnement de notre civilisation. Parce qu’il n’y a pas de solution technique applicable mondialement à ce dilemme, notre civilisation est vouée à se déliter fortement tôt ou tard quoi qu’on fasse.

5) La situation écologique du moment est celle classique du phénomène naturel qui veut que lorsque la prédation d’une espèce envers quasiment toutes les autres devienne trop élevée, la Nature a tendance à développer des mécanismes d’autoconservation en ramenant à sa valeur congrue le nombre d’individus du super prédateur. En clair, la Nature va se charger de diminuer progressivement la population mondiale et l’intensité de ses activités.

6) Il n’y a pas de solution technique, tant scientifique que politique, aux problèmes environnementaux que l’Homme civilisé a lui-même engendrés en refusant, il y a près de 10’000 ans, de se soumettre aux lois fondamentales de la Nature. À terme, le paradigme de notre civilisation devra disparaître afin que d’autres, plus en phase avec les lois de la Nature, puissent apparaître. Ce sera le travail des nouvelles générations. Ce n’est pas la fin de l’humanité.

7) La probabilité d’un effondrement imminent de la civilisation mondialisée est faible. Un délitement sur un ou deux siècles est plus probable, laissant ainsi la possibilité à l’Homo sapiens de trouver de nouvelles organisations sociétales

Le tapage médiatique répète à l’envie  que les changements climatiques que nous observons soient considérés comme le problème mondial majeur des temps modernes. D’après la pensée consensuelle écologiste, ces changements seraient essentiellement provoqués par les gaz à effet de serre anthropiques, en particulier le CO2, dû à une surconsommation d’énergies fossiles. Ces dernières sont accusées de modifier tellement la biosphère qu’elle pourrait devenir invivable.

Pourtant, depuis le début de l’ère industrielle, le taux de CO2 dans l’atmosphère n’a été multiplié que par un facteur d’environ 1,5 modifiant la composition chimique de l’atmosphère de moins de 0,02 %. Malgré ce très modeste changement, nos gouvernements, conseillés par le GIEC, accusent le CO2 anthropique d’être la principale cause de tous nos malheurs. D’où leur volonté de tout faire pour limiter l’extraction et la consommation d’énergies fossiles. C’est la raison d’être de l’Accord de Paris imposé à presque tous les gouvernements.

Toutefois, il semble échapper au GIEC et à nos gouvernements que dans un système aussi complexe que la Nature, il est audacieux de relier un effet donné (par exemple l’augmentation de la température moyenne à la surface de la Terre) à une seule cause (par exemple l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère) et, de là, prédire les températures qu’il fera dans des dizaines d’années par des modèles mathématiques sophistiqués. D’une manière générale, un changement observé dans notre environnement peut avoir plusieurs causes et, inversement, un cause observable peut avoir plusieurs effets qui à leur tour peuvent devenir la cause d’autres effets. C’est d’ailleurs une des raisons qui fait que tout système complexe comme notre biosphère ne peut pas être simulé par des programmes informatiques.

Par contre, il est rarement considéré que les modifications anthropiques importantes portées à l’ensemble de la biosphère, infligées par le cumul de l’ensemble des activités humaines passées et présentes, soutenues par des énergies autres que leur énergie endogène, puissent aussi la modifier. Et pourtant, ces modifications sont énormes. Dans les 160 dernières années, la population mondiale a augmenté d’un facteur d’environ 7. Ses activités physiques cumulées ont grossi d’un facteur estimé à plusieurs centaines de fois. C’est l’ensemble du cumul de ces activités qui a modifié de nombreuses manières la biosphère, en particulier la biodiversité et la chaîne alimentaire dont nous occupons le dernier maillon. D’autre part, puisque dans la Nature tout est lié, nous devons admettre que biosphère et climat doivent l’être aussi. Si on modifie l’un, on modifie du même coup l’autre et réciproquement. Par contre, l’importance de cette modification ne nous est pas connue, tout comme celle de l’effet de serre du CO2.

Pour empêcher la modification anthropique directe de la biosphère par les activités humaines et par conséquent celle de la biodiversité et peut-être celle du climat, le premier remède qui nous vient à l’esprit serait de diminuer l’intensité de l’ensemble des activités humaines au niveau mondial. Ce n’est pourtant pas le chemin que prend l’Accord de Paris puisque ce dernier se limite à ne remplacer qu’un seul type d’énergie par d’autres, sans chercher à diminuer l’intensité  de la consommation énergétique mondiale. Il faut donc s’attendre à ce que la biosphère et son climat continuent à se dégrader avec les conséquences qu’on devine aisément.

Décroitre de manière contrôlée l’ensemble des activités humaines, c’est-à-dire inverser la spirale travail-production-consommation, est une utopie irréalisable car, un système complexe comme la civilisation mondialisée, est irréversible. Nuire à sa croissance revient à la condamner à s’effondrer. Si le problème était localisé, plusieurs solutions seraient possibles mais, le problème étant mondial, aucune solution technique n’est à espérer à ce niveau.

Si une décroissance programmée des activités humaines n’est pas possible, la venue d’une décroissance spontanée, non désirée, non contrôlée par le génie humain est parfaitement du domaine du possible. Parmi ces décroissances spontanées, il y a celle venant de nos ancestraux prédateurs : les bactéries et les virus, l’altération de la biosphère qui pourrait entrainer d’importantes famines, mais surtout la baisse incontournable des flux d’énergies et de matières utiles nécessaires au bon fonctionnement de notre civilisation mondialisée. Cette baisse pourrait, selon certains experts, commencer dès la moitié de ce siècle. Elle induira une dépression économique mondialisée, mettant à mal les structures vitales de notre civilisation.

Quoi qu’il en soit, nous risquons de nous trouver face au dilemme suivant :

Si le flux total d’énergies utiles qui permet à notre civilisation d’exister et prospérer  devait décroître sensiblement et durablement, soit volontairement sous la pression des écologistes, soit parce-que l’industrie mondiale n’arriverait pas à compenser de manière synchrone la perte annoncée des flux d’énergies fossiles, soit pour d’autres raisons encore, alors la civilisation s’autodétruira.

Si, au contraire, l’industrie était capable d’assurer la croissance permanente des flux d’énergies utiles nécessaires au fonctionnement de notre civilisation, cette dernière  s’autodétruira tout de même par l’altération de la biosphère et du climat jusqu’au point où ces derniers deviendront incompatibles avec le fonctionnement de notre civilisation mondialisée.

Ne serait-ce parce que le dilemme énoncé ci-dessus est sans solution technique, notre civilisation est vouée à se déliter fortement tôt ou tard, quoi qu’on fasse. C’est donc cette dernière qui est en danger de disparaître et non la biosphère et encore moins la planète comme le crie haut et fort les écologistes.

Que va-t-il alors se passer ? Est-ce la fin du monde des vivants ? Est-ce l’apocalypse comme nous le promettent certains futurologues? Je ne le crois pas. Certes, l’humanité va devoir affronter des moments difficiles, voire très difficiles pour certains, mais rien de plus terrible que ceux déjà affrontés au cours de ces derniers millénaires.

L’avenir des générations à venir est-il bouché ? Pas du tout. Il faut « simplement » que les générations montantes prennent conscience que l’humanité devra, de gré ou de force, modifier radicalement sa manière de penser et donc sa façon d’agir. Vu d’une manière plus générale, il est possible que le présumé délitement quasi-totale de notre civilisation aura été l’étape nécessaire pour que naisse d’autres organisations sociétales, plus pérennes car plus adaptées à  leur région et surtout plus en accord avec les lois de la Nature. Peut-être aussi que la somme des connaissances objectives acquises jusqu’à ce jour par notre civilisation mondialisée aura aussi été l’étape nécessaire afin de permettre des changements non-dogmatiques de paradigmes sociétaux, mieux adaptés à leur propre région. Ainsi, il reviendrait aux nouvelles générations  le devoir d’accomplir la plus difficile mais aussi la plus belle, la plus longue et la plus étonnante évolution pacifique de l’histoire de l’humanité.