Nécessité de déterminer la vision la plus probable ou la plus vraisemblable.
Dans le blog précédent, nous avons vu qu’il existe au moins deux visions sur les causes des problèmes écologiques du moment. Le problème est que ces deux visions sont si différentes qu’elles entraînent aussi des solutions très différentes pour l’avenir. Vu l’urgence des problèmes et à la vitesse avec laquelle évoluent les changements climatiques et la détérioration de la biodiversité pour ne parler que de ces deux fléaux, il serait dommage de se tromper de diagnostic et prescrire la fausse thérapie. Il devrait donc être obligatoire sur le plan éthique de déterminer laquelle de ces deux opinions est la plus probable. Idéalement, il faudrait pour cela que plusieurs groupes de travail, totalement indépendants des uns des autres, situés dans un maximum de pays, puissent accomplir cette évaluation sans aucune pression venant de milieux idéologiques, politiques, économiques ou religieux.
Tant que l’ensemble de ces groupes ne seront pas arrivés à une conclusion, leurs travaux devront être tenus secrets pour éviter toute interférence avec des groupes d’influence. 6000 heures de travail par groupe devraient suffire. Comme il faut s’attendre à ce que tous ces groupes n’arrivent pas à la même conclusion, ce sera la réponse qui revient le plus fréquemment sur l’ensemble de ces travaux qui devrait être prise en considération.
La composition de ces groupes devra se faire sur simple appel d’offre et non par la nomination de personnalités choisies par les gouvernements ou par des institutions académiques, économiques ou industrielles. La sélection se fera selon les capacités intellectuelles des candidats, mais indépendamment de leur diplôme ou de leur position dans la société. Ils devront montrer une capacité à s’éloigner des paradigmes et des idées préconçues (même de la leur), être dotés d’un solide bon sens, savoir travailler en équipe sans esprit de compétition et être capables de pratiquer l’art de la communication comme décrit dans le blog du 18/05/23. Ils devront être reconnus comme courageux, incorruptibles, dotés d’une probité et d’une honnêteté intellectuelle bien au-dessus de la normale. Les membres de ces groupes seront choisis sans aucune discrimination d’état civil, de nationalité, d’ethnie ou de confession. Les techniques modernes d’embauche devraient pouvoir faire cette sélection. Tant que les groupes sont en activité, leurs membres seront inconnus du grand public. De même, ils ne seront pas autorisés à s’exprimer directement et personnellement dans les médias, ni écrire de livre à titre personnel sur ce sujet. La hiérarchie en leur sein sera telle qu’aucun membre n’aura la possibilité de s’imposer autrement que par la valeur de ses idées et le respect de celles des autres. Le financement de ces groupes se fera uniquement grâce à un prélèvement obligatoire sur les impôts. Aucune autre source de financement ne devrait être acceptée.
Seules les conclusions correctement étayées devront être retenues. Celles basées sur des actes de foi, positifs ou négatifs, comme la confiance non prouvée portée à certains projets des technosciences, ou à la croyance que changer la destinée de l’humanité imposée par Dieu est une impossibilité humaine, ou encore croire les « promesses de gascon » dont nous gratifient certains politiciens, économistes et scientifiques, seront jugées sans rapport avec le sujet.
Toutes ces mesures devraient favoriser la confiance que la population, les élites et les gouvernements porteront aux conclusions de ces groupes.
Lorsque la conclusion, qui émane des différents groupes de travail, aura pris sa forme finale, il faudra en informer les populations. Cette conclusion devra être exprimée en termes simples, non ambigus, pouvant être comprise de tous. Par exemple, les populations devront simplement savoir quelle version est : la plus probable, tout aussi probable l’une que l’autre, très peu probable.
Une fois la conclusion des groupes de travail connue et portée à la connaissance des gouvernements et de leur population, des solutions pourront être cherchées pour améliorer le futur. Chaque nation pourra alors entreprendre à sa manière la stratégie la plus adéquate pour protéger au mieux l’ensemble de sa population. Les changements devront se faire progressivement afin d’éviter que les mesures prises ne fassent plus de mal que de bien. Le rôle des dirigeants et des populations dans cette phase cruciale sera d’une importance capitale.
Puisque personnellement, je ne crois pas à la validité de la vision consensuelle, je suis mal placé pour donner des conseils sur ce qui devrait être fait demain au cas où cette vision serait adoptée. Par contre, si c’est la thèse défendue dans ce blog qui serait considérée comme la plus vraisemblable, alors je me sens obligé de donner quelques pistes pour la suite.
En toute probabilité, les gouvernances mondiales ou nationales paternalistes seront vouées à l’échec. Chat échaudé craint l’eau froide. A mes yeux, il vaudra mieux commencer à chercher des solutions locales, voire très locales, par exemple au niveau d’une commune ou d’une région restreinte.
J’y reviendrai dans le prochain blog.
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