Pourquoi le taux de CO2 dans l’atmosphère augmente-t-il, si ce n’est pas à cause de l’utilisation d’énergies fossiles ?
Nous savons que toutes les réactions chimiques sont sensibles à la température. Plus la température d’un milieu est élevée, plus la vitesse et l’importance des réactions chimiques dans ce milieu augmentent. Par conséquent, une augmentation de la température à la surface de la Terre, pour quelque raison que ce soit, va agir sur l’équilibre physico-chimique de la biosphère. Par exemple, nous savons que le sol, l’air et les océans sont le théâtre permanent d’échanges entre leurs propres réservoirs d’eau, de dioxyde de carbone, de méthane et d’autres molécules. L’intensité de ces échanges dépend de nombreux paramètres, parmi lesquels la température. Plus cette dernière s’accroît, plus les échanges sont importants. Le mécanisme précis de ces échanges, et plus encore les seuils pouvant déclencher des rétroactions, sont si complexes qu’ils ne peuvent être quantifiés par des modèles mathématiques. Il se pourrait tout de même que l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère (ainsi que celle de la vapeur d’eau et d’autres gaz à effet de serre) soit en partie due à une augmentation de la température à la surface de la Terre provoquée par la décroissance de la complexité de la biosphère (voir blog précédent). Dans ce cas, l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère ne serait pas la cause (ou la seule cause) d’un réchauffement à la surface de la Terre, mais plutôt l’effet de ce réchauffement, dû à une raison ou à une autre. Par exemple, par le dégazage de CO2 des océans.
Des travaux scientifiques ont mis en évidence que l’augmentation du taux de CO2 dans l’atmosphère fait suite à une élévation de température à la surface de la Terre et non le contraire. Si cette observation devait être confirmée, alors l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère serait l’effet et non la cause du réchauffement climatique. C’est de première importance dans la recherche de la lutte contre ce réchauffement. Pourquoi n’y a-t-il pas plus de travaux, ni de débats à ce sujet au sein du GIEC et dans les médias ?

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