Le taux de CO2 anthropique est-il vraiment la cause principale du réchauffement climatique ?
Le grand sociologue et philosophe Edgard Morin a écrit dans son monumental œuvre La Méthode : « Le problème n’est pas que vous n’ayez pas été éduqué. Le problème est que vous avez été éduqué juste assez pour croire ce qu’on vous a enseigné, mais pas assez pour remettre en cause tout ce qu’on vous a dit. » Je suis entièrement d’accord avec cette déclaration.
Dès lors, pourquoi ne pas se demander si le CO2, rejeté par l’Homme dans l’atmosphère, est le principal responsable des changements climatiques ?
La réponse la plus fréquente à une telle interrogation sera sans doute : « mais puisque les scientifiques du monde entier l’affirment, faisons leur confiance. Ne pas le faire serait du négationnisme. »
Deux remarques : « l’affirmation que les scientifiques du monde entier l’affirment » est incorrecte pour au moins trois raisons :
1°) Dans un système aussi complexe que la biosphère, il est absolument normal que des chercheurs voient les choses différemment. Obliger les scientifiques à entrer dans un seul mode de pensée revient à construire des dogmes, ce qui est tout, sauf scientifique.
2°) La très grande majorité des scientifiques sont des salariés. Ils ont tout intérêt à démontrer ce que leur employeur leur demande.
3°) Remettre en question la théorie de l’effet de serre, au seul point de vue de la physique, ne signifie pas la négation du réchauffement climatique ou la perte de la biodiversité, de la raréfaction des ressources naturelles, etc. Il s’agit seulement de faire une étude plus élargie sur la possibilité que les gaz à effet de serre, en particulier le CO2, puissent augmenter de manière significative la température à la surface de la Terre.
Comme discuté souvent dans mon livre et dans ce blog, le GIEC n’a pas vraiment fait un diagnostic approfondi sur la cause des changements climatiques (voir chapitre 16). Ce groupe a décrété une seule cause aux réchauffements climatiques, à savoir l’augmentation des gaz à effet de serre d’origine anthropique. C’est un postulat qui n’a pas subi le test de réfutabilité, malgré les relativement nombreuses publications scientifiques contestant la validité de ce postulat. Pour ma part, je me garderai bien de me prononcer sur sa validité. Je n’en ai pas les compétences. Toutefois, en tant que biophysicien, je me suis permis d’énoncer dans le chapitre 18, tout ce qui me trouble dans la théorie du GIEC. À mes yeux, les travaux sur la surveillance de l’évolution du climat de cette institution sont remarquables, mais l’attribution de la cause de ces changements est basée sur une vision si simpliste de la nature, que sa conclusion n’est pas crédible. Mais le plus gênant dans tout cela est l’énorme tapage médiatique autour de cette théorie et le rejet de toute autre approche. Bien entendu, cette attitude est très éloignée du comportement scientifique.
Ainsi, nous sommes en droit de nous demander si le GIEC est vraiment une société scientifique ou si elle est une société politico-scientifique ? Est-ce la pensée scientifique, libre de tout préjugé, de toute certitude, de toute idéologie, qui dirige cette institution ? Ou est-ce plutôt une institution en charge d’atteindre un but prédéterminé ? Ce dernier ne serait-il pas de préserver les intérêts économico-industriels ?
Il semble que de nos jours, l’économie et l’industrie prennent en otage la science, avec l’approbation de la quasi-totalité des gouvernements. L’argent est venu polluer la science et tous les scientifiques qui se mettent, de gré ou de force, au service du monde économico-industriel. Science et scientifiques sont trop souvent utilisés par des individus qui ont pour seule philosophie : « pourvu que ça rapporte de l’argent ou du prestige ». Les scientifiques sont utilisés par ces gens comme le justificatif d’une garantie de rigueur intellectuelle et d’honnêteté pour les travaux qui leur ont été assignés. C’est très regrettable pour tout le monde.
Mais comment et pourquoi le GIEC a-t-il été mis en place ? Ce sera le sujet du prochain blog.
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